Présentée comme révolutionnaire en 2013, lors de sa création par  Xavier Niel à Paris mais aussi souvent décriée l’Ecole met en avant un modèle gratuit, sans horaires ni professeurs  durant trois ans et demi et proclame donner un emploi sûr.  l’Ecole  s’installe à Madrid en septembre prochain, importée par Telefónica de Paris. Lundi 3 juin, le projet,  a été présenté dans la capitale et la date limite pour s’inscrire aux tests d’accès est maintenant ouverte.  450 étudiants sont attendus.

L’ouverture de ce type d’Ecole, apparait nécessaire et bienvenue sur la marché espagnol. En effet, l’informatique et les nouvelles technologies sont au cœur des enjeux des nouveaux métiers. Selon le rapport Dell Technologies, dirigé par l’Institute for the Future (IFTF),  85% des emplois en 2030 n’ont pas encore été inventés. Entre 1970 et 2015, les ordinateurs ont détruit 3,5 millions d’emplois aux États-Unis et contribués à créer 19,3 millions de nouveaux emplois.  D’autre part, l’Espagne a un retard important nécessaire à combler car d’après Eurostat, 2,4% de la population active espagnole travaille dans le secteur technologique, contre une moyenne européenne de 3,5%. Situation préoccupante, quand sont avancés des chiffres de 200 000 emplois dans les métiers du digital qui seront vacants  d’ici 3 ans !!!

Ces Ecoles apportent aussi une approche pratique par rapport aux universités. Ces dernières sont par ailleurs conscientes de leur trop grande  distance par rapport au marché,  bien qu’essayant d’aborder le secteur avec différentes initiatives. Les universités sont, en effet, tenues à des règles et procédures hiérarchiques et politiques. Au total, un an et demi à deux ans sont nécessaire pour lancer un diplôme requis depuis quatre ans. Un temps trop  long pour répondre et rester en adéquation avec un marché et un secteur qui évoluent, très vite !! il manque de fait un cadre réglementaire souple qui  leur permettrait  d’intégrer avec souplesse de nouveaux diplômes, contenus et structures. Apporter plus de pratique dans les études semblent néanmoins une nécessité pour répondre aux besoins des recruteurs. Ce modèle qui prône l’agilité et pas le diplôme est un pied de nez  à l’éducation nationale.

L’Ecole 42, sauveur des apprenants et  des entreprises ? il serait bon néanmoins d’avoir un bilan sur l’intégration des premiers et la satisfaction des seconds pour valider définitivement le modèle.